Atrocious (2010/2012 - DTV) de Fernando Barreda Luna

ADRÉNOMÈTRE   
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Cristian Quintanilla et sa soeur July animent une émission web intitulée "Enquêtes paranormales" dédiée aux légendes urbaines. Quand ils sont invités à passer les vacances de Pâques dans la maison de vacances familiale, ils profitent de l'occasion pour enquêter sur l'histoire de Melinda, une fille disparue en 1940 et qui hanterait les bois du secteur. L'enquête commence à mal tourner lorsque le chien de la famille disparaît. Les choses vont dès lors empirer et la police espagnol retrouvera 37 heures d'images filmées par Cristian et July...

Cette énième variation sur un thème rendu populaire par Le Projet Blair Witch (le faux documentaire) tend à démontrer que le cinéma peut encore aujourd’hui utiliser son pouvoir de suggestion pour faire peur.
Fernando Barreda Luna réalise Atrocious dans le pur esprit des films de type found footage, et livre une œuvre habile, passionnant et surtout terrifiante.
 
Un hommage est par ailleurs rendu aux premières heures de gloire du cinéma d'horreur à domicile, lorsque les protagonistes découvrent dans la cave, aux côtés de tout un tas de vieilleries, un magnétoscope VHS, un téléviseur à tube et des cassettes vidéo. Des reliques, certes, incessamment sous peu d'un autre âge, mais une belle occasion de rappeler à la mémoire des plus jeunes Godzilla, Argento... et dans un autre genre, Bruce Lee. Se gardant bien de montrer la source du mal jusqu'à sa révélation finale, Atrocious est sans doute le plus blairwitchien de tous les found footage sortis depuis la fin des années 90. 


De par son environnement inquiétant déjà, la plupart des scènes flippantes se déroulant dans un labyrinthe géant dessiné par une végétation laissée à l'état sauvage. Malgré quelques longueurs, à force de parcourir ce dédale dans tous les sens, on ne sait jamais vraiment sur quoi on va tomber, ce qui créé une réelle tension. Les scènes nocturnes dans la maison familiale n'en sont pas moins effrayantes également. Une atmosphère oppressante qui trouve autant sa source dans les légendes racontées par les divers intervenants, que dans les propres terreurs "jouées" avec conviction par les personnages. 

Et le pire, c'est que cela fonctionne, pour le plus grand désespoir de vos ongles, voire même de vos doigts pour les plus enclins au stress. Et la fin, multipliant les sources visuelles, vient conclure et éclairer les événements d'une manière plutôt surprenante. En gros, bonjour l'angoisse !
N.T.

En bref : 
titre original : Atrocious
pays d'origine : Espagne/Mexique
année de production : 2010
date de sortie française :  11 avril 2012 (DTV - Wild Side Video)
durée :  75 minutes
adrénomètre : ♥♥
note globale :  3.5/5

Le flip : Enfermé dans sa chambre, l'un des personnages filme la porte en plan fixe, persuadé que l'agresseur va débouler d'un moment à l'autre.


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