Vendredi 13 (1980/1981) de Sean S. Cunningham

ADRÉNOMÈTRE  ♡ 
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Été 1958, la colonie de vacances de Crystal Lake ferme ses portes après que deux moniteurs aient été sauvagement assassinés. Mais durant l'été 1980, Steve Christy, promoteur de camps de vacances, rouvre le site avec l'aide de son équipe d'encadrement. Il ne savent pas encore que le tueur rode toujours, et que nous sommes vendredi 13...

Vendredi 13… Une date qui allait changer la face du monde… Enfin en tout cas celui du cinéma d’épouvante.
Il est souvent considéré comme le premier coup tiré, le premier assaut d'un nouveau genre horrifique aux objectifs purement marketing. Vous voulez une preuve ? C'est simple : avant d’être un film, Vendredi 13 n’a été qu’une date. Et c’est uniquement sur cette date mystérieuse et potentiellement bancable, que le producteur Sean S. Cunningham va réussir à vendre son film, le premier film à l’horreur graphique explicite distribué par un grand studio (Warner).

C'est une époque où le gore commence à s’imposer dans les salles obscures, Mario Bava a marqué les esprits avec sa Baie Sanglante dès 1971, puis Wes Craven avec sa Dernière Maison sur la Gauche en 1972. Arrive ensuite Black Christmas de Bob Clark auquel  succédera Halloween, La Nuit des Masques de John Carpenter, qui deviendra le porte étendard d’une nouvelle vague de thriller horrifique aujourd’hui plus communément appelée « Slasher ». Et Sean Cunningham, déjà producteur du premier film de Wes Craven, flaire le filon juteux...

Rien qu'une lame dans tes yeux

À l’écran, tout le monde le sait, on a rarement vu scénario aussi pauvre. Le film tient plus sur son suspense et sa manière de livrer les meurtres, que sur ce qu'il peut raconter. Pour compenser cette histoire rachitique, l'arsenal de maquillages et d'effets spéciaux est généreusement mis à contribution par le maître incontesté dans ce domaine à l'époque, Tom Savini (Martin, Zombie, Maniac). 


Sans oublier la musique d’Harry Manfredini, stressante et angoissante à souhait, dont le célèbre "tchitchi, tchatcha" et les envolées de violons frénétiques, comme échappées du score de Psychose, allaient faire hérisser les poils sur la tête de plusieurs générations de spectateurs. 

Difficile dans ces conditions de tout jeter, d’autant que le film, lors d’un premier visionnage, et pour le néophyte en la matière, peut s’avérer une expérience réellement angoissante. C'est probablement l'une des raisons pour laquelle Vendredi 13 est aujourd'hui considéré comme un classique, étroitement lié à la vague de slasher qui allait déferler.
N.T.

En bref : 
titre original : Friday the 13th
pays d'origine : États-Unis 
budget : 550 000 $
année de production : 1980
date de sortie française : 11 février 1981
durée : 95 minutes
adrénomètre : ♥
note globale : 2.5/5

Le flip : Quand on surveille la porte et que le colis passe par la fenêtre...

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