Sixième Sens (1999/2000) de M. Night Shyamalan

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Cole Sear est un garçonnet de huit ans hanté par un terrible secret. Il est constamment visité par des fantômes. Trop jeune pour comprendre la raison de ces apparitions et traumatisé par ces pouvoirs paranormaux, Cole s'enferme dans une peur maladive et ne veut révéler à personne la cause de son enfermement, à l'exception d'un psychologue pour enfants. La recherche d'une explication rationnelle guidera l'enfant et le thérapeute vers une vérité inattendue.

Davantage que dans l’horreur graphique, Sixième Sens est la parfaite démonstration que la tragédie, et dans une moindre mesure le drame, sont les terreaux les plus fertiles pour y cultiver les meilleurs films d’épouvante.

Ce troisième coup d’essai de l’américain M. Night Shyamalan (Incassable, Signes, Phénomènes…) fait figure de coup de maître à plusieurs niveaux. Scénaristique d’abord puisque son célèbre twist final aura mené en bateau des millions de spectateurs, et on entend encore les plus roublards d’entre eux lancer régulièrement, l’air détaché, des « Bah j’avais deviné dès le début du film » à qui veut l'entendre.

Twist à Philadelphie !
Une fin plutôt ingénieuse en effet, qui incitera de nombeux spectateurs, dont votre serviteur, à retourner dans les salles obscures découvrir la véritable étendue de la supercherie. 

Une autre réussite de ce drame psychologique se trouve dans le choix des acteurs, Bruce Willis en psy pour enfant cassait son image de baroudeur et héros indestructible qui avait jusqu’alors jalonné une bonne partie de son parcours cinématographique (Yippee-ki-yay !), Tony Colette se révèlait aussi dans un rôle de mère totalement dépassée par les événements, sans oublier le jeune Haley J. Osment, impressionnant de justesse dans un rôle extrêmement exigeant et carrément bouleversant en fin de métrage (préparez les mouchoirs, mesdames !).

Techniquement, les lumières et la couleur servent à merveille une mise en scène plutôt sobre et classique, sans abus d’effets spéciaux si ce n'est quelques maquillages très convaincants. Ce conte fantastique horrifique, véritable moment de grâce dans la carrière plutôt inégale du réalisateur, s’attache à démontrer l’importance de communiquer pour comprendre ses peurs, les surpasser et avancer dans la vie.
N.T.


En bref :
titre original : The Sixth Sense
pays d'origine : États-Unis
budget : 40 000 000 $
année de production : 1999
date de sortie française : 5 janvier 2000
durée : 107 minutes
adrénomètre : ♥♥♥
note globale : 5/5

Le flip : Cole entend du bruit dans la cuisine et y découvre une inconnue pensant y trouver sa mère...

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