Poltergeist (1982) de Tobe Hooper

ADRÉNOMÈTRE  ♡ 
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Dans la petite ville américaine de Cuesta Verde, en Californie, la famille Freeling mène une vie sereine au cœur d'un quartier résidentiel. Mais d'étranges phénomènes font leur apparition, les meubles s'agitent, des objets se déplacent tout seuls... jusqu'à une nuit d'horreur où le vieil arbre du jardin essaye d'avaler le jeune Robbie, tandis que sa sœur, Carol-Anne, disparait, happée par le placard à jouets. Les parents font alors appel aux services du docteur Lesh, une parapsychologue qui les informe que les événements survenus dans la maison ont pour origine un esprit frappeur. Elle leur explique que Carol-Anne, piégée dans une autre dimension, peut disparaître à jamais avec l'âme qui hante leur demeure si Tangina, une grande médium, ne tente pas de la sauver... C'est alors que commence leur lutte face au paranormal pour récupérer la petite Carol-Anne.

La première image qui me vient à l'esprit à l'évocation de Poltergeist, c'est cette scène dans la chambre des enfants avec tous ces objets qui virevoltent dans les airs ainsi que ce petit carré blanc figé en bas à droite de l'écran de télévision. Une autre époque, une autre télé...

Certes, Poltergeist n'est peut-être pas l'ultime film de maison hantée. Il n'est pas non plus celui qui fait le plus peur. Toutefois, difficile de nier sa réussite en matière de proximité avec le spectateur, puisque sa force se situe principalement dans le fait d'avoir campé son histoire au cœur d'un quartier résidentiel, ce que Spielberg faisait depuis quelques années avec ses films à succès comme Rencontres du Troisième Type ou encore E.T. L'Extraterrestre. 

La construction d'un lotissement sur un ancien cimetière indien déchaîne les éléments...

Producteur très présent lors du tournage, le wonderboy et son réalisateur, Tobe Hooper (Massacre à la Tronçonneuse), choisissent d'orienter le film vers les terreurs universelles, privilégiant l'aspect familial et la voie démonstrative à l'austérité et à la psychologie d'un classique comme La Maison du Diable

Et le pari est réussi, tant par la capacité du métrage à créer de véritables séquences de tension, multipliant effets et bonnes idées et évitant les longueurs (a contrario, l'épouvante actuelle limite les effets visuels et leur fréquence). Même si c'est tape à l’œil, le parti pris visuel a de l'allure et n'a pas pris trop de rides, même 30 ans après. Les effets d'ombres et lumières témoignent d'une époque où le numérique était tout à fait dispensable. La musique de Jerry Goldsmith accompagne à merveille les scènes d'action, et le thème principal fait sans doute partie de ses plus belles compositions

Bref, Poltergeist n'a que très peu vieilli et confirme, même aujourd'hui, son potentiel et l'étendue de son universalité, ainsi que ses réussites techniques et artistiques, voire avec le recul, carrément artisanales. Au point qu'il aura influencé de nombreux autres métrages par la suite (Insidious, L'orphelinat, Sixème sens...). D'ailleurs la citation extraite de Poltergeist "Il y a beaucoup de gens qui meurt et qui ne savent pas qu'ils sont morts !", ça ne vous rappelle pas un autre film sorti presque 20 plus tard ?
N.T.

En bref : 
titre original : Poltergeist
pays d'origine : États-Unis
 budget : 10 700 000 $ 
année de production : 1982
date de sortie française : 20 octobre 1982
durée : 112 minutes
adrénomètre : ♥♥
note globale : 4/5 

Le flip : Robbie se demande où a bien pu se cacher son clown qui était assis quelques instants plus tôt sur une chaise face à son lit...



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L'avis du petit Scaretrapper
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J'avais énormément entendu parler de l’un des incontournables du cinéma d’horreur et j’avais donc beaucoup d’attentes... Le moins que l’on puisse dire, c’est je n’ai pas été déçu. 
Passons le cliché de la gentille petite famille en banlieue américaine, vivant sereinement dans un quartier où toutes les maisons sont bâties selon les mêmes plans car dès que l’histoire se met en route et qu’arrive l’élément perturbateur, on se retrouve nettement moins à l’aise.
L’un des points forts de Poltegeist, c’est qu’il a beau avoir une trentaine d’années, il n’a pas pris une ride et se regarde avec plaisir, même pour ma génération qui a grandi avec les effets spéciaux numérisés et non les effets “manuels”.


Les acteurs sont tous géniaux, et dès l’instant où on lance le film, on se sent réellement happé par les évènements, d’ailleurs hommage à Heather O’Rourke qui nous délivre là une excellente prestation dans son rôle de Carol Anne. C’était une actrice vraiment talentueuse, qui avait une véritable carrière devant elle.

Sans jump scare, la tension, l’ambiance sombre et l’atmosphère sont mises à l’honneur, créant une tension qui nous prend aux tripes et qui ne nous lâche pas de tout le métrage. Son statut d’incontournable du genre est mérité car tout est à garder : les acteurs géniaux, les effets spéciaux, le fait qu’il n’a pas vieilli, même 31 ans après sa sortie... Le seul petit élément qui m’a dérangé c’est qu’il était légèrement moins effrayant que ce que les critiques laissaient présager, je m’attendais alors à quelque chose du genre “Paranormal Activity” où des évènements surnaturels sont censés (je dis bien censés) faire peur au spectateurs , mais au final ça ne fait que rendre le film encore meilleur, le plaçant loin devant la majorité des films d’horreur sortant actuellement.
Deadwalker, 15 ans.

adrénomètre : ♥♥♥
note globale : 4.5/5 

Le flip : Carol Anne qui parle à sa famille depuis l’écran de la télévision. 

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